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Les fugues

La fugue ne constitue pas un délit.

La fugue ne fait pas l’objet d’une définition légale ni de dispositions particulières. Au sens policier, le mineur en fugue est celui qui a quitté son lieu de vie habituel, domicile ou institution et s’est soustrait à l’autorité de la personne ou des personnes qui en ont la garde.

Les fugues constituent, à plus de 90 %, le motif de déclaration de disparition de mineurs dans les commissariats et les postes de police. Parmi celles-ci, les fugues signalées par des lieux de placement sont une majorité. Environ 50 000 disparitions de mineurs sont inscrites chaque année au fichier des personnes recherchées. Ce chiffre est constant depuis plusieurs années.


Une fugue représente  toujours une mise en danger du mineur. A ce titre, elle doit faire l’objet d’une attention particulière notamment en ce qui concerne la gestion du retour de l’enfant.

Le 116000 Enfants Disparus a identifié plusieurs types de fugue

  • La fugue de rébellion, généralement liée à un besoin de liberté et d’autonomie d’un jeune qui s’oppose à l’autorité du parent ou de l’éducateur.
  • La fugue sous l’influence d’un tiers 
  • La fugue par mal-être
  • La fugue de « survie » est évoquée lorsque l’enfant cherche à fuir un danger, des représailles (peur des conséquences d'un acte ou peur d’une sanction) ou qu'il tente d'échapper à un environnement qui lui est nuisible.
  • La fugue par opposition au placement
  • La fugue test, enfin, qualifie les tentatives de l’enfant pour vérifier le degré d’attachement des adultes à son égard.

La fugue est, en général, de courte durée mais elle peut se transformer en une véritable errance et se prolonger pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois…  Seul 30% des jeunes fugueurs sont retrouvés dans les premières 48h.