Les apports indéniables de la médiation familiale dans la résolution des conflits familiaux ont poussé le législateur à favoriser le recours à cette méthode.
Jusqu’au 31 décembre 2014, dans les tribunaux de grande instance désignés par un arrêté du garde des Sceaux, la loi n° 2011-1862 du 13 décembre 2011 relative à la répartition des contentieux et à l'allégement de certaines procédures juridictionnelles prévoit le caractère obligatoire du recours préalable à la médiation pour les décisions fixant les modalités de l'exercice de l'autorité parentale (ou la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant ou avant toute demande de modification des dispositions contenues dans la convention homologuée).
La loi fait de la tentative préalable de médiation familiale une condition de recevabilité de la saisine du juge. Elle réserve cependant certaines hypothèses dans lesquelles les parties sont dispensées de ce préalable :
Ne se contentant pas de la simple obligation faite aux parties de rencontrer le médiateur, le législateur est allé un cran plus loin en leur enjoignant de tenter une médiation préalablement à toute saisine.
«La médiation familiale est un processus de construction ou de reconstruction du lien familial axe? sur l'autonomie et la responsabilité? des personnes concernées par des situations de rupture ou de séparation dans lequel un tiers impartial, indépendant, qualifie? et sans pouvoir de décision, le médiateur familial, favorise, a? travers l'organisation d'entretiens confidentiels, leur communication, la gestion de leur conflit dans le domaine familial entendu dans sa diversité? et dans son évolution».
Définition du conseil national consultatif de la médiation familiale, 2002
La médiation pénale. Elle est conseillée par le procureur de la République notamment dans le cas d’une non représentation d’enfant. L’obligation pour les parents se limite à la rencontre d’un médiateur familial qui les informera sur l’objet et le déroulement de la médiation. La loi ne peut contraindre les parents à s’entendre dès lors qu’ils n’en ont pas envie.
Le principe est que la médiation familiale repose sur le consentement des parties : à défaut d’être choisie par ces dernières, elle doit avoir été acceptée par elles. Qu’elle soit spontanée, judiciaire ou pénale, la médiation familiale reste une démarche dans laquelle les parents s’engagent librement.
Neutre et impartiaux, se sont des professionnels formés à la médiation pour guider les couples ou les familles à trouver, par eux-mêmes, une solution à leur conflit.
Le médiateur familial se doit de respecter un certains nombre d’obligations :
En aucun cas, le médiateur familial ne peut remettre un rapport ou un compte-rendu sur le déroulement des entretiens aux participants à la médiation.
L’objectif d’une médiation familiale est de mettre tout en œuvre pour restaurer la communication, préserver les liens et trouver un accord.
La médiation se déroule en différentes étapes propres à chaque famille. De manière générale, la première étape est d’identifier clairement la situation qui pose problème, puis de mettre à jour les attentes de chacun, pour terminer avec la recherche d’accords. Il s’agit d’un lieu d’expression, de confrontation, de réflexion et de décision dans lequel le médiateur s’assure de la protection de chacun des participants et de la fluidité de la parole.
Il faut distinguer selon que la médiation familiale a permis d’aboutir à un accord et selon qu’elle a échoué.
La médiation familiale a pour issue de restaurer les liens familiaux, favoriser le dialogue et la recherche de solutions concrètes pour le présent le et le futur des membres de la famille.
Dans le cadre d’une médiation judiciaire, il existe deux possibilités d’issues :
S’il s’agit d’une médiation familiale volontaire, les parents pourront faire homologuer eux-mêmes l’accord auprès du juge aux affaires familiales. Cela permet de témoigner de leur volonté de mettre en place un nouvel exercice de leur co-parentalité.
Dans les deux cas, le juge vérifiera que l’accord trouvé entre les participants est conforme à l’intérêt de l’enfant. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’intervention et la participation d’un médiateur familial est essentielle dans la conclusion d’un tel accord.
Pour plus d’information sur la médiation familiale :www.mediation-familiale.org