Judith, une jeune fille de 15 ans fugue pour la troisième fois. Elle est partie vivre avec un garçon mineur qui est connu pour des actes de délinquance et les gendarmes sont agacés d’aller la chercher à chaque fugue au domicile du père du garçon...
Les parents appellent le 116 000 Enfants Disparus en novembre, après la troisième fugue, ils sont désemparés. Bien que séparés, ils font alliance pour renouer contact avec leur fille et la persuader de retourner vivre chez sa maman.
La psychologue du 116 000 Enfants Disparus commence alors une série de rencontres téléphoniques auxquelles participent les deux parents pour travailler au retour de la jeune fille. Il s’agira de faire en sorte que celui-ci ne soit pas imposé mais que, de contact en contact, les liens soient renoués par Judith elle-même.
Ensemble les parents prennent contact avec la maman du garçon qui pensait que Judith avait été « mise à la porte ». Un courrier est envoyé au père du garçon pour lui rappeler qu’il n’a pas le droit d’héberger Judith contre la volonté de ses parents. Ceux-ci prennent le soin d’en avertir la jeune fille.
Suivant les conseils de la chargée de dossier, petit à petit, les parents de Judith reprennent contact avec elle. Chaque rencontre est préparée à l’avance et les termes en sont négociés. Cela se fait d’abord à l’occasion de rendez vous médicaux. Judith dort chez son père accompagné du jeune homme.Puis elle revient seule et enfin, début mars, retourne vivre chez sa mère, reprend sa scolarité avec la complicité bienveillante du collège.
Le cycle des fugues a été interrompu, la jeune fille continue à voir son ami un week-end sur deux chez la mère de ce dernier.