Attention, la fugue de votre enfant vous a réellement affecté et il est possible qu’il vous soit difficile de mesurer vos émotions.
Le chargé de dossier du CFPE-Enfants Disparus peut vous aider à prendre de la distance en réfléchissant avec vous, concrètement, à la manière d’aborder votre enfant.
Alors n’hésitez pas à appeler le 116 000

AVOIR RECOURS A UN TIERS

Si la communication est compliquée ou si vous n’êtes pas en mesure d’entendre les difficultés que votre enfant a rencontrées durant sa fugue, vous pouvez faire appel à une personne neutre. Un proche en qui votre enfant et vous avez confiance ou un professionnel : un médiateur familial, un psychologue ou des écoutants sur les numéros d’appel gratuit

Share

Comment me comporter à son retour

"Comment dois-je l’accueillir ? Comment lui exprimer mon ressenti ? "Est-ce que je peux lui refaire confiance ?"

Dans cette rubrique, le 116000 Enfants Disparus vous donne quelques conseils, pas toujours faciles à appliquer, pour essayer de renouer le dialogue avec votre enfant et prévenir une nouvelle fugue

Comment accueillir mon enfant :


Préparez-vous à ce moment. Pendant la fugue de votre enfant, prenez le temps de réfléchir sur les raisons qui ont pu déterminer son départ, les solutions que vous pouvez mettre en place pour prévenir la récidive et vos limites (ce que vous êtes prêt ou non à changer dans votre relation parent/enfant).

Cette réflexion vous permettra d’extérioriser vos émotions et ainsi d’être plus calme pour accueillir votre enfant. Vous pouvez être aidé par des échanges avec vos proches, des professionnels...

  • Prenez le temps de profiter des retrouvailles et exprimez votre joie du retour de votre enfant ! Avant d’établir un échange, vous pouvez partager un repas avec lui.  Laisser lui le temps de se reposer, de se laver, de se changer… Essayez d’être calme et positif, privilégiez les moments passés ensemble plutôt que d'isoler votre enfant.
  • Prenez un temps pour comprendre et valider les raisons qui ont poussé votre enfant à fuguer. Abordez la fugue et ce qu'il ressenti pendant sa fugue : Est ce qu’il a trouvé ce qu’il attendait en fuguant ? Comment s’est-il senti durant cette expérience ? Est ce qu’il a eu peur ? Est ce qu’il s’est senti soulagé ? Est-ce que cela été satisfaisant pour lui ? Laissez de côté ce qu’il a fait durant sa fugue : où il était et avec qui… Ces questions pourront venir plus tard, une fois la confiance restaurée.

Attention si la discussion devient difficile ou prend un tournant auquel vous ne vous attendiez pas, arrêtez là et reporter l’échange au lendemain, lorsque vous serez plus calmes et que vous et votre enfant y aurez réfléchi.

  • Proposez des solutions. Vous pouvez établir des règles de vie, notamment sur les sorties, que tous s’engagent à tenir. L’idée est de mettre en place un cadre rassurant pour vous sans pour autant enfermer le jeune. Il est important que cette démarche de reconstruction des règles de vie se fasse avec votre enfant. Lorsque l’entente est trouvée, vous pouvez décider de les mettre en place sur une certaine durée et de les évaluer à la fin de cette période. Vous pourrez alors féliciter votre enfant s’il a tenu ses engagements et lui démontrer ainsi que la discussion est préférable à la fugue en cas de tension. De votre côté, il faudra réussir à lui faire confiance.


Si la communication est compliquée ou si vous n’êtes pas en mesure d’entendre les difficultés que votre enfant a rencontrées durant sa fugue, vous pouvez faire appel à une personne neutre. Un proche en qui votre enfant et vous avez confiance ou un professionnel : un médiateur familial, un psychologue ou des écoutants sur les numéros d’appel gratuit.
Voir l’annuaire.

Envisager des alternatives au retour à la maison

Si l’échange n’est pas possible et si la vie familiale devient intolérable...

  • L’hébergement chez un proche en qui vous avez confiance. Vous établirez alors en amont avec votre enfant la durée du séjour, le rôle du proche et les raisons de cet hébergement temporaire.
  • Accueil provisoire dans des structures spécifiques, qui proposent par ailleurs des médiations entre vous et votre adolescent...
  • L’alternative d’un internat. Cette solution doit vous convenir à tous, l’adolescent doit être partie prenante de ce sujet pour que cela ait des répercussions positives dans votre vie familiale.

N’hésitez pas à prendre conseil auprès du service social de votre mairie, ou de l’établissement scolaire de votre adolescent par exemple. Ils pourront vous aider à envisager diverses solutions en lien avec votre région.