Le projet de création d'ateliers de prévention à la fugue est né suite à un constat saisissant : 97 % des disparitions de mineurs en France sont des fugues. En 2016, 48 156 déclarations de fugues d'enfants ont ainsi été enregistrées par les forces de l'ordre. Faire de la prévention dans les collèges et les lycées intervient ainsi dans le prolongement de ce constat pour contrer ce phénomène qui présente une mise en danger certaine pour l'enfant : exposition à des trafics illégaux, prostitution, exploitation sexuelle, crimes organisés etc.
Déclencher une véritable prise de conscience sur les dangers auxquels les jeunes en fugues s’exposent et proposer des solutions concrètes sont les deux enjeux majeurs de la création de ces ateliers. Le cadre scolaire est un cadre propice à l’échange et au partage pour inciter les jeunes à l’entraide et à la solidarité. L’idée est de les faire réfléchir sur les bons gestes à adopter face à ami qui évoque la fugue : comment l’en dissuader ? comment le faire changer d’avis ? Le but est de faire réfléchir les jeunes sur leur loyauté amicale et activer la solidarité. C’est donc pour répondre à ce besoin constant de prévention que le 116 000 Enfants Disparus a monté ce projet.
L'âge moyen des enfants en fugues étant de 15 ans, le public adolescent est donc jugé prioritaire en matière de prévention. Intervenir auprès des jeunes de 11 à 17 ans, durant cette période où les réflexions autour de la fugue sont plus importantes chez les ados (besoin de liberté, mal-être, influence néfaste d'un tiers, harcèlement, agressions..), est donc primordial pour libérer la parole des uns et sensibiliser les autres.
Donner 40 euros c'est permettre à 10 collégiens ou lycéens de bénéficier d'une sensibilisation sur les dangers de la fugue.